mardi 11 février 2014

De l'ambition à l'édition...

Automne 2012, me voici donc avec un texte relativement abouti et présentable, et surtout une ambition, et pas des moindres : celle de trouver un éditeur.

Bien, parfait... Mais après ? Par où commencer ?

Direction Google : "faire éditer son livre"... et là, un peu peur quand même, pas moyen de savoir par quel bout prendre les démarches, les recherches. Pas grave, prenons le problème différemment : allons à la rencontre d'autres écrivains à la recherche d'un éditeur.

Je suis donc allée traîner dans un forum, je dis traîner car ça a été un peu ça. Je me suis posée, j'ai échangé, parfois j'ai osé donner mon avis et le confronter à d'autres personnalités parfois saillantes, mais surtout, j'ai appris.

J'ai appris le monde de l'édition par l'expérience des autres, et quand j'ai senti que j'étais prête à me jeter dans cette aventure, je m'y suis jetée.

Cibler les maisons d'éditions auxquelles mon texte peut correspondre, avec lesquelles j'ai envie de travailler... Et alors, envoyer son texte vers l'oeil de l'éditeur, accepter qu'il soit dépecé, vu sous son plus mauvais jour, accepter de recevoir des critiques ou des lettres-types impersonnelles, ou des silences... C'est aussi mûrir en tant qu'auteur, se détacher de ce roman auquel on a donné vie, que l'on a fait grandir, que l'on a chéri, détesté parfois, en lequel on a mis tant d'espoirs... Bref, c'est comme un enfant, il faut accepter que le texte ne nous appartient plus, qu'il a sa vie et qu'il doit la mener.

Et alors le temps prend une autre dimension... les délais de réponses sont longs, des jours, des mois, des saisons, une année entière parfois... Et puis une réponse, et puis une autre, parfois un refus mais plein d'encouragements et puis des réponses positives, parfois des contrats envoyés sans même un mail, parfois une réponse qui ne correspond absolument pas au manuscrit envoyé... Bref, on reçoit à peu près de tout. Ne pas faire l'erreur d'accepter tout et n'importe quoi. Ce n'est pas la crise de l'édition. On est dans une cinétique qui impose de satisfaire de suite un besoin de peur que l'on ne puisse plus le satisfaire dans les jours qui viennent, mais il ne faut pas se jeter sur la première proposition bancale sous prétexte que l'on a vu quelque part dans les lignes "édition en version papier". Ne pas se tromper : on ne confierait pas son enfant à n'importe qui. Pour peu que l'on tienne à son texte, on cherchera donc une maison de confiance chez qui placer ce manuscrit qui nous a demandé tant de temps et de sentiments. Et puis un jour, on reçoit un mail, qui se poursuit par un échange de vive voix, et on se décide : c'est à cet éditeur que je vais confier mon texte.

Alors le manuscrit va entamer sa vie de livre...