Un roman, une fois édité, tout le monde sait à quoi ça ressemble, mais avant ?
Avant, il n'est pas. Ou plutôt il est, mais en mode "confidentiel".
Il a un titre de "travail", un titre qui nous sert à l'identifier, un titre à nous... Un "surnom" qui ne sera pas forcément celui qui sera annoncé à l'éditeur, et pas forcément celui qui apparaîtra sur la couverture. Mon roman a porté un autre titre durant toute sa vie de manuscrit, il s'appelait "Une nuit sans Etoile"... allez savoir pourquoi. Il a été présenté sous différents titres aux éditeurs : "Seule sur le sable" puis "L'histoire qui ne dit pas son nom". Il me semble même qu'il a été envoyé en "No Titled".
La "couverture", ou la projection visuelle que l'on se fait de son histoire... Il y en a eu des dizaines. A l'époque, pas possible de scanner une image, une photocopie couleur coûtait 3 bras (ou plutôt 3 paquets de choco-BN ce qui revenait au même... d'autant que maintenant je suis plutôt Prince... mais ça c'est un autre débat). Alors j'avais dessiné la couverture, mais les déménagements en tout genre ont définitivement perdu cet acte désespéré de mettre une image sur cette histoire.
Et le contenu... Comme je l'ai déjà plus ou moins évoqué, le premier jet a été fait sur un cahier de brouillon, de couverture bleu turquoise, au crayon à papier. J'avais déjà écrit une autre histoire inachevée dans un cahier, au stylo plume... et horreur, l'encre s'efface avec le temps ! Et puis il a été tapuscrit une première fois à l'Ordinaclub de Saint-Laurent-du-Médoc sur un Mac première génération, celui à l'écran aux formes arrondies. Une couverture a été imprimé avec un gif "cheval couché", une image ô combien précieuse en ces débuts d'ère informatique (oui bon ça va, je ne suis pas un dinosaure non plus!). Une bonne imprimante à bande qui découpait les images en bandes magnifiques. J'avais alors mon Graal, une disquette, bleu turquoise elle-aussi et une version imprimée dans un porte document bleu turquoise lui-aussi non je n'ai aucun problème avec cette couleur. Et puis le temps est passé. Seulement je suis passée sous Windows, incompatibilité avec ma disquette... Entre temps j'ai travaillé sur la version imprimé : ratures, réécriture de passage entiers...
Et ensuite, j'ai définitivement laissé tombé le support papier pour le travail exclusif sur pc : avec le volume, ça commençait à revenir "cher" en feuille à chaque modification.